
Le Tribunal arbitral du sport a décidé de suspendre le nageur pour avoir détruit à coups de marteau une fiole de son sang lors d’un contrôle antidopage.
Sun Yang manquera les Jeux olympiques (JO) de Tokyo. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a décidé, mardi 22 juin, de suspendre le nageur chinois pour une durée de quatre ans et trois mois, après que ce dernier eut détruit à coups de marteau une fiole de son sang lors d’un contrôle antidopage inopiné. Cette suspension, entamée le 28 février 2020, s’achèvera donc en juin 2024, soit quelques semaines avant l’ouverture des Jeux de Paris. Sun Yang sera alors âgé de 32 ans.
Le Tribunal arbitral du sport a décidé de suspendre le nageur pour avoir détruit à coups de marteau une fiole de son sang lors d’un contrôle antidopage.
Sun Yang manquera les Jeux olympiques (JO) de Tokyo. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a décidé, mardi 22 juin, de suspendre le nageur chinois pour une durée de quatre ans et trois mois, après que ce dernier eut détruit à coups de marteau une fiole de son sang lors d’un contrôle antidopage inopiné. Cette suspension, entamée le 28 février 2020, s’achèvera donc en juin 2024, soit quelques semaines avant l’ouverture des Jeux de Paris. Sun Yang sera alors âgé de 32 ans.
En février 2020, le TAS avait déjà infligé huit ans de suspension – soit la peine maximale – au nageur chinois pour ce geste. Mais, à la stupéfaction générale, le Tribunal fédéral suisse avait, en décembre, annulé cette décision, sanctionnant par là même la « partialité » du président du panel d’arbitres et par ailleurs ancien chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini. Dénonçant la cruauté infligée aux animaux en Chine, et alors que l’affaire Sun Yang était en cours d’instruction, le magistrat s’était en effet livré à une série de tweets « extrêmement violents » et racistes, avait révélé le Tribunal.
Après une nouvelle audience, laquelle s’était tenue en mai, l’instance d’arbitrage a ce mardi confirmé la suspension, mais en a réduit la durée : quatre ans, à quoi il faut ajouter une peine de trois mois pour une précédente violation du règlement antidopage. Un nouvel appel devant la justice suisse ne pouvant être suspensif, la route des Jeux de Tokyo est donc bouchée pour Sun Yang.
L’Agence mondiale antidopage (AMA) a immédiatement « salué » cette décision. Elle rappelle que le nageur avait déjà fait appel d’une précédente décision de la Fédération internationale de natation (FINA) qui avait blanchi le nageur en raison d’un vice de forme, avant d’être désavouée par le TAS. Cette décision de la FINA « soulevait un certain nombre de questions en matière de conformité au code » mondial antidopage, a rappelé le directeur général de l’Agence, Olivier Niggli, dans un communiqué. « La décision du TAS d’aujourd’hui valide ces inquiétudes soulevées par l’AMA. »
La FINA, a pour sa part, « pris acte » de ce jugement, qu’elle s’est engagée à mettre en œuvre « conformément à ses obligations de signataire du code ».
Hostilité de ses rivaux
Adulé dans son pays, égérie de plusieurs grandes marques, Sun Yang compte à son palmarès trois médailles d’or olympiques, glanées à Londres en 2012 (400 mètres et 1500 mètres nage libre) et à Rio en 2016 (200 mètres nage libre). Il a par ailleurs remporté onze titres de champion du monde. La Fédération chinoise de natation avait expliqué que les nageurs chinois titrés lors des Mondiaux de Gwangju (en 2019) seraient « qualifiés d’office » pour les Jeux de Tokyo (23 juillet-8 août). Sun Yang, qui avait alors remporté deux titres planétaires sur 200 mètres et 400 mètres nage libre, répondait à ces critères, même si, en Chine, rien ne filtrait concernant son niveau physique ou l’état de sa préparation.